Le changement climatique

Ces dernières années, les analyses sur le changement climatique en ont peu à peu précisé les risques, les échéances et les enjeux ; les débats sur le sujet ont quitté la sphère des scientifiques et écologistes fervents pour s’étendre à celle du grand public.

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État des lieux (source NASA)

Les années se succèdent avec très largement plus de record de chaleur que de records de froid.

Les années les plus chaudes font systématiquement partie de la décennie écoulée, avec une moyenne mondiale qui a déjà dépassé +1.5°C par rapport aux niveaux préindustriels, avec une certaine accélération du réchauffement caractérisé par l’espace entre les lignes récentes.

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L’effet de serre

Le mécanisme en jeu est l’effet de serre, ou propension de certains gaz de l’atmosphère à réfléchir les rayons infrarouges émis par la surface terrestre. Le principal gaz est l’eau, qui permet à notre planète d’avoir une atmosphère de température moyenne de 15°C au lieu de -18°C.

L’augmentation des taux de CO2 et d’autres gaz à effet de serre contribuent à déplacer, voire déstabiliser à partir d’une certaine proportion à ce jour inconnue, cet équilibre thermique vers le haut.

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Le cycle du carbone

Bilan annuel des échanges de carbone entre les différents milieux de notre planète es estimés en 1990 (en milliard de tonnes de carbone).

L’océan récupère environ 25 % du surcroît de CO2 apporté par l’homme, et les végétaux 30 %. C’est pour cette principale raison qu’il est admis que l’humanité doive diviser rapidement par trois ses émissions de CO2 par rapport à 1990 (de quatre par rapport à aujourd’hui…), et par extension de tous les autres gaz à effet de serre, pour stabiliser à moyen terme réchauffement du climat.

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Les scenarii du GIEC (source AR6 groupe III, 2022)

Le GIEC, Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat, est un ensemble d’experts chargés de faire régulièrement (1990, 1995, 2001, 2007, 2013-2014 et 2021-2022) la synthèse des publications scientifiques sur le climat.

Extrait de sa conclusion : « Le réchauffement du système climatique est sans équivoque […]. L’accroissement observé des températures depuis la moitié du XXe siècle est très probablement dû à l’accroissement observé de la concentration des gaz à effet de serre anthropiques ».

Selon les scénarios d’émission, depuis l’utopique inversion immédiate de la croissance des émissions mondiales de GES jusqu’au pire « business as usual », la projection des températures moyennes du XXIe siècle varie très sensiblement.

Par rapport à l’ère pré-industrielle, le réchauffement serait ainsi compris entre 1,5 et 5°C selon le scenario.

Le GIEC indique par ailleurs qu’un réchauffement supérieur à 2°C entraînerait probablement des dérèglements complémentaires non évaluables aujourd’hui. Cette valeur de + 2°C constitue à ses yeux la limite supérieure à ne pas dépasser.

La nécessaire maîtrise des émissions anthropiques de gaz à effet de serre sont en relation directe avec les Bilans Carbone®, qui sont des audits globaux permettant d’en quantifier et hiérarchiser les sources.

Ils permettent de faire la part des choses entre des « mesurettes » parfois psychologiquement utiles, mais de peu d’impact relatif en terme de réduction des émissions, et les véritables remises en cause des modes de conception, de production et de commercialisation des activités humaines.

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