Émissions globales de Gaz à Effet de Serre

Bilan des émissions mondiales
Ci-contre les émissions mondiales de gaz à effet de serre 1990-2019 par nature de gaz (source GIEC 2022, rapport de synthèse)
Les effets du CO2 en font aujourd’hui le gaz majeur, avec 3/4 de la contribution à l’effet de serre d’origine anthropique.
Suivent ensuite les effets du méthane CH4 (essentiellement de l’élevage et des fuites à l’extraction de gaz naturel), et du protoxyde d’azote N2O (essentiellement de l’agriculture intensive). L’effet de la vapeur d’eau stratosphérique (trainées de condensation des avions) n’est pas pris en compte dans ce diagramme qui est limité aux six familles de gaz à effet de serre du protocole de Kyoto.
Les gaz fluorés HFC et PFC, beaucoup utilisés pour les besoins de systèmes de réfrigération, très hautement contributifs par kg émis, représentent au global une part un peu plus faible.
On peut remarquer que tous ces groupes de gaz ont des émissions en croissance assez régulière.

Ci-contre les émissions par secteur d’activité. Même si la production d’électricité est un secteur très émissif avec 1/4 des émissions, aucun secteur n’est véritablement prédominant. Toute démarche de réduction significative les concernent donc tous.
Les secteurs sont toutefois entremêlés, de sorte que l’impact global de l’un d’entre eux comprend de nombreuses émissions comptabilisées de manière conventionnelle dans les autres. Les transports, par exemple, correspondent à environ 30 % des émissions mondiales lorsqu’on inclue la fabrication des moyens mobiles, l’élaboration des carburants et la construction des infrastructures ; il en est de même pour l’alimentation qui inclue elle-même des transports, la fabrication d’équipements, d’intrants, de l’énergie de maintien en température, de la cuisson, etc.
L’empreinte carbone d’un Français
La synthèse suivante avait été réalisée à partir de l’outil « Bilan carbone personnel » renommé « Nos GEStes Climat ». Les émissions totales, incluant une partie des produits de consommation, sont ici estimées à environ 11 tonnes équ. CO2 par an et par Français :

Ce diagramme illustre les émissions françaises, avec leurs dépendances associées.
- Logement : au delà de la prédominance du chauffage et de l’intérêt évident d’entreprendre des travaux massifs de rénovation énergétique ou de construction sobre, il convient de ne pas négliger le poste « électricité » qui apparaît ici faiblement valorisé par l’utilisation de facteurs d’émission moyens assez favorables, alors que les économies (et les augmentations), ont un impact significativement supérieur (cf page Électricité).
- Transport : les études illustrent la faible part des transports en commun et la dépendance à l’usage de la voiture qui souligne une nécessaire remise en cause des habitudes de conception et de choix des modèles (cf menu Livres). Le transport aérien, notamment de loisir, apparaît aussi comme un facteur significatif amenant à reconsidérer l’internationalisation des loisirs.
- Alimentation : la nature particulièrement carnée de l’alimentation apparaît ici, ainsi que tous les modes de production, de conservation et de transport de l’ensemble des aliments courants.
- Consommation : ce poste met en relief la notion de « CO2 offshore » ou de « fuite de carbone », c’est à dire des gaz à effet de serre émis à l’étranger pour produire les biens consommés en France, aux émissions globalement supérieures à celles des produits fabriqués en France et exportés.
Ces analyses reposent toutes sur la notion de Bilan Carbone®, dont l’étendue du périmètre d’analyse est nécessaire pour appréhender les enjeux et les leviers de réduction des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre.